Il faut savoir que j’ai de l’eczéma depuis la naissance. Durant l’enfance c’était très concentré sur les jambes. Mais au fil du temps d’autres plaques sont apparues sur les fesses, bras et mains, entre autre. J’ai toujours banalisé mon eczéma. J’en ai depuis toute petite et mon frère aussi, donc pour moi ce n’était rien d’exceptionnel, c’était entré dans mon quotidien et ça partait l’été avec le soleil. En fait, personne ne s’est jamais moqué de moi et ainsi je n’ai jamais cherché à le cacher. Émotionnellement c’est plutôt positif, car je ne posais pas beaucoup de questions, je n’y prêtais pas vraiment attention, je mettais de la crème de temps en temps mais sans plus.
Mais il y a quelques années j’ai commencé à avoir de l’eczéma sévère sur les seins et de la dyshidrose sur les mains. J’ai donc commencé à prendre plus soin de ma peau et à être plus attentive, car là les plaques étaient très douloureuses et purulentes. Le vrai déclic pour moi a été l’été de mes 18 ans (très stressant pour moi) . J’ai eu des plaques sur les mamelons, elles étaient à vif et très douloureuses. Je suis donc allée dans un cabinet médical où j’ai été auscultée par une dermatologue, un gynécologue, un médecin généraliste et un stagiaire (en même temps). Les quatre ayant un avis différent sur ce que c’était. A 18 ans (j’ai 23 ans aujourd’hui) à moitié nue sur le brancard, on me dit de mettre de la cortisone et que si les plaques ne disparaissent pas, c’est que c’était de l’eczéma. Je ne suis pas médecin, mais vu l’état de mes seins je me suis dit que ce n’était pas le moment de mettre de la cortisone dessus et qu’il fallait que je commence à faire mes propres recherches sur comment les soigner naturellement. Sur les conseils de ma mère, j’ai commencé à les traiter comme des petites plaies le temps de calmer l’irritation.
Mon déclic a donc été ce grand moment de solitude chez le médecin. Je me suis dit que c’était la première fois que les 4 voyaient ça. Depuis j’ai consulté d’autres spécialistes, qui s’accordent globalement à dire que c’est une « forme d’eczéma ». Et à part la cortisone, personne ne m’a rien suggéré.
J’ai arrêté la cortisone à peu près durant la même période. J’ai arrêté exactement pour les mêmes raisons que Saskia, globalement. A force elle n’a plus d’effet si ce n’est me laisser des traces blanches qui ne sont jamais parties sur les jambes et bras (et non, je ne me suis pas mise au soleil:))
Depuis, je fais beaucoup plus attention à mes plaques et j’essaie d’anticiper au maximum les crises. Dès que je sens des petits picotements je fais des cataplasmes d’argile et je mets de l’eau florale (bien sûr j’hydrate mais ça c’est tous les jours, plaques ou pas plaques). Je fais attention à tout ce qui va être en contact avec ma peau: je fais ma lessive maison avec du savon de marseille,pas de parfums, pas d’adoucissant et je privilégie toujours le coton au synthétique.
Personnellement, mes émotions influent sur mon eczéma. Je le prends comme un signal sur un « mauvais changement » de ma part dans mon quotidien: si j’ai changé de savon, la composition de mon tee shirt, les examens à venir, les entretiens, et tout ce qui peut créer du stress globalement. Pour gérer mes émotions, je vois une psy régulièrement, j’écris beaucoup et je parle beaucoup avec mes copines, on alterne chacune son tour entre parler et écouter.
Lorsque je sens que je vais me gratter, j’ai trouvé un petit truc pour m’occuper les mains et l’esprit : je fais du crochet, les mains sont occupées à crocheter et l’esprit compte les tours donc la plaque est oubliée!
Sincèrement ? « Ah chouette j’en avais pas eu à cet endroit encore »
« Mais pourquoi t’es stressée cette fois-ci ? T’es en vacances en plus! Je comprends pas! »
Parlez de votre eczéma à vos ami.e.s, ou entourage, vous verrez, vous êtes loin d’être seul.e.s!
J’ai 23 ans et j’habite à Paris !
Cuisiner des bons petits plats et les manger avec mes proches!
Les folies sont les seules choses que l’on ne regrette jamais - Oscar Wilde dans Le portrait de Dorian gray
Je conseille fortement le podcast de Victoire Tuaillon : “le coeur sur la table”.
Les produits que vous rachetez le plus (et merci pour cela)
