Ma première plaque d’eczéma est apparue au moment où j’ai dû quitter le collège pour rentrer au lycée. J’avais alors 14 ans. Cette plaque se situait au niveau de mon pouce droit. Elle était relativement petite et j’arrivais encore à la maitriser en appliquant des crèmes hydratantes. Pour le moment, je n’étais pas du tout inquiète, je me disais que ça allait vite passer. Mais cette plaque est finalement restée sur ma main tout au long de mon année de Seconde. De nature très angoissée, je me disais que mon stress était sans doute l’origine de mon eczéma.
Au début de mon année de Première, j’ai vécu une grosse déception amicale… Du jour au lendemain, je perdais mes amis les plus proches. Quelques jours après cet évènement, mon eczéma s’est amplifié : la plaque avait envahi toute ma main droite et commençait à attaquer mon autre main. Mon eczéma, qui était à l’origine plutôt sec, devenait alors un eczéma suintant avec des petites bulles (très glamour tout ça). Mes fameuses crèmes hydratantes ne faisaient évidemment plus aucun effet.
Pendant cette période, je me rappelle m’être réveillée certaines nuits les mains en sang tellement je pouvais me gratter. Certains jours au lycée, il était pour moi compliqué de prendre mon stylo et écrire tellement mes mains me tiraillaient. Et puis quand je rentrais à la maison le soir, je prenais le temps de passer mes mains sous de l’eau froide pour apaiser quelques minutes les démangeaisons. Il est clair que je ne pouvais plus gérer mon eczéma seule, il me fallait de l’aide.
C’est donc 2 ans après ma première plaque d’eczéma que je décide enfin d’aller consulter mon médecin généraliste. Lorsqu’elle voit mes plaques, son visage change complètement… Un mélange de stupéfaction et de dégoût face à mes mains ravagées d’eczéma. Elle a alors pris mes mains en photo me disant « Je n’avais encore jamais vu ça… je me permets de prendre vos mains en photo pour les montrer à un confrère et lui demander des conseils. » Chose faite, elle a ensuite regardé sur Internet pour comprendre ce que j’avais… (avec du recul, je trouve cette scène totalement déplacée). Lorsqu’elle a compris que mes plaques ressemblaient à de l’eczéma, elle m’a prescrit de la crème à base de cortisone à appliquer 2 fois par jour pendant plusieurs semaines.
En faisant cela, j’avais l’impression d’être guérie. Mes plaques diminuaient peu à peu au fil des jours. Je pense avoir mis de la cortisone sur mes mains tous les soirs pendant deux petites semaines, puis je suis revenue aux crèmes hydratantes (la composition de la cortisone n’étant pas top, je culpabilisais d’en mettre sur ma peau)… Cependant, mes plaques sont revenues de plus belle quelques jours plus tard. J’ai donc remis de la cortisone, mais mes plaques revenaient sans cesse. J’avais l’impression d’être dans un cycle sans fin…
Chaque année je vais voir une allergologue puisque j’ai des allergies alimentaires et de l’asthme. J’ai profité de ce rendez-vous annuel pour lui parler de mon eczéma et lui montrer mes plaques. Elle aussi était très étonnée de l’ampleur de celles-ci. Elle m’a dit que mon eczéma provenait surement du stress et m’a à nouveau prescrit de la cortisone d’une autre marque. Bien sûr, le schéma s’est répété : j’avais beau mettre de la cortisone tous les soirs pendant plusieurs semaines, mes plaques revenaient constamment. J’ai vite compris que la cortisone n’était pas la solution à cet eczéma.
Comme la plupart des personnes autour de moi me disaient que mon eczéma découlait de mon stress, j’ai décidé de ne plus soigner mon eczéma directement mais plutôt d’apprendre à contrôler mon stress. Logiquement, si j’arrivais à diminuer mon stress mes plaques partiraient. Je me suis donc mise à pratiquer du sport, du yoga, de la méditation, j’ai vu un hypnotiseur, une acuponctrice… Mais malgré tous ces efforts, rien ne se passait. J’arrivais à mieux gérer mon stress, mais mon eczéma ne disparaissait pas.
On arrive en 2021, je débute mes études supérieures toujours accompagnée de mes plaques d’eczéma qui ne veulent pas me quitter (à mon grand désarroi).
Depuis le lycée, je m’intéresse au développement personnel. J’écoute beaucoup de podcasts et je lis pas mal de livres à ce sujet. Début 2022, j’ai entamé un livre que l’on m’a beaucoup recommandé : « La clé de votre énergie » de Natacha Calestrémé. Il permet d’appréhender les maux du corps en s’intéressant à leurs origines : les blessures émotionnelles. Elle dédie notamment un paragraphe dans l’un des chapitres de son livre à l’eczéma, et je me suis tout de suite reconnue dans ses propos. Elle associe l’apparition soudaine de l’eczéma à un sentiment de souffrance lié à une solitude subie... Directement, je fais le lien avec ce que j’ai pu vivre au début de mon année de Première avec ma déception amicale… (chose que je n’avais jamais faite auparavant).
Quelques semaines plus tard, je vais consulter une magnétiseuse. Je lui explique que je viens la voir pour apprendre à gérer mon stress et mes angoisses. Je lui fais part de quelques moments de ma vie qui pourraient avoir un impact sur mon stress… Puis, vient le moment où je lui parle de ma déception amicale. Mes émotions refont très vite surface, je perds assez rapidement mes moyens. N’en ayant jamais parlé à personne, je ne pensais pas que cet évènement m’avait autant marqué… Pour la première fois, je vais expliquer à quelqu’un tout ce que j’ai pu ressentir et tout ce que je ressens encore.
Après m’avoir bien écouté, la magnétiseuse m’affirme que ma plus grande blessure actuellement est l’abandon. Tous les moments de ma vie que je viens de lui confier font tous référence à des moments d’abandon et de rejet (cela confirmait bien ce que j’avais pu lire dans le livre La clé de votre énergie). La magnétiseuse m’allonge sur une table et commence à travailler sur mes énergies pour tout rééquilibrer. A la fin de la séance, je réalise que je ne lui ai pas parlé de mon eczéma. Je lui en parle très brièvement et elle me rassure en me disant « Ne t’inquiète pas, avec le travail que j’ai fait dans quelques jours ton eczéma sera complétement guéri ».
Elle me conseille également de me poser un soir dans un endroit calme, prendre un papier et écrire en m’adressant aux personnes qui ont pu me blesser. L’objectif étant de se libérer au maximum de nos émotions et se séparer de la rancune. Une fois l’écriture terminée, je devais prendre le papier, le bouchonner, le déchirer et le brûler. Un moyen symbolique de se détacher de cet évènement. Après avoir réalisé cet exercice, je me suis sentie vidée… Vidée de toutes émotions négatives et l’impression qu’un poids s’enlevait de mes épaules.
Quelques semaines plus tard, c’est en prenant mon portable en main que je constate que mon eczéma a disparu. Mes mains sont revenues comme avant. Plus aucune trace, comme si rien ne s’était passé. Les jours passent, et mes mains sont bel et bien revenues à la normale. Cela fait maintenant 5-6 mois que le rendez-vous est passé et depuis je n’ai jamais revu la moindre plaque d’eczéma.
Avec du recul, je peux dire que désormais, j’éprouve de la satisfaction auprès de mon corps. Sans cet eczéma, je n’aurai jamais pu guérir cette blessure. Cette épreuve m’a permis de prendre conscience de la puissance du corps humain, une sorte de meilleur ami qui, à travers des symptômes, m’indique en réalité des blessures à soigner.
J’ai 18 ans et je vis à côté de Chartres
Ma famille, mes amies, la musique, la danse.
« Sans la musique, la vie serait une erreur » F.Nietzsche. J’ai beaucoup de mal à communiquer et dire aux autres ce que je pense… Mais la danse a toujours été pour moi un moyen de m’exprimer et d’extérioriser mes émotions !
Bien évidemment, je vous recommande le livre de Natacha Calestrémé « La clé de votre énergie », vous ne le regretterez pas !
Fais de toi ta priorité !
Un grand merci Amélie pour avoir eu le courage de mettre des mots ton histoire, je sais que ce n’est pas toujours facile. Un témoignage rempli de sincérité !
Si ce témoignage vous a plu, n’hésitez pas à nous le dire en commentaire :)
N’oubliez pas que vous n’êtes pas seuls,
Bisous les Warriors,
Saskia
Les produits que vous rachetez le plus (et merci pour cela)
