Meet Audrey: L'Eczéma m'a appris l'amour de soi

Trois mots pour définir ton eczéma.
Force (l’eczéma me donne la force de me découvrir pour le gérer), brûlure (sensation que j’ai lorsqu’il se manifeste), amour (l’eczéma me donne l’occasion de développer l’amour de soi encore plus grand et encore plus fort à chaque fois). Avec le temps, j’ai appris à voir l’eczéma comme un indicateur bienveillant qui souhaite me transmettre plein de messages : tu as besoin de dormir, relâche la pression, tu ne digères pas tel ou tel aliment, tu as besoin de t’exprimer, aime-toi, tu es parfaite telle que tu es, reste fidèle à toi-même, sois douce envers toi-même, tu fais comme tu peux avec les moyens que tu as, etc.
Quand sont apparues tes premières plaques ? RAPPORT À LA CORTISONE, TRANSITION AU NATUREL
J’ai commencé à avoir mes premières plaques quelques jours après ma naissance, à un âge ultra inconscient. Mes plaques évoluent et peuvent changer de localisation sur mon corps. Depuis toujours, mon visage est l’endroit le plus sensible qui manifeste le plus rapidement l’eczéma. Je peux aussi en avoir à d’autres endroits comme aux mains, sur les coudes, aux genoux, sur le dos, sur le torse. Le chemin pour pacifier ma relation avec l’eczéma a été très intéressant par tout ce qu’il m’a appris : résilience, courage, force, patiente, amour de soi, reprendre mon pouvoir d’agir.
Durant toute mon enfance, j’étais dans le rejet de l’eczéma, je ne souhaitais pas en avoir, je ne comprenais pas ce symptôme. Je le gérais avec de la cortisone et plein de produits pharmaceutiques. Les produits qui se terminaient par sone, kar, din m’ont soulagé sur du court terme sans agir sur la cause. À l’adolescence, les crises étaient de plus en plus violentes, elles duraient plus longtemps et laissaient des marques sur mon corps jusqu’à ne plus disparaître à certains endroits (plis des coudes, visage, cou). À 16 ans, ma peau s’était affinée et ne cicatrisait plus sous mon nez. J’avais appris à vivre avec une plaie qui ne se refermait pas et qui me faisait mal lorsque je souriais.
À 19 ans, je vis la crise la plus violente que j’ai connue, ma peau du visage se craque, s’assèche, brûle si bien que chaque mimique me fait souffrir. Il se passe LE déclic. Je m’ouvre à des soins énergétiques qui apaisent l’eczéma jusqu’à le voir disparaître sur du court terme. Pendant une journée, je retrouve un corps sans symptômes avec une peau souple avant que la sécheresse réapparaisse. Je comprends que l’eczéma n’est ‘’qu’un’’ symptôme et qu’il peut disparaître si j’apprends à le gérer.
Grande prise de conscience. À ce moment-là, je choisis de commencer à investiguer des solutions plus naturelles/spirituelles et je me tourne vers pleins de thérapeutes : magnétiseur, naturopathe, suivi en psychologie, thérapie par le son, kinésiologue. Puis, je change progressivement mes habitudes, je diminue les produits laitiers, sucre, gluten, je pratique la méditation et des techniques de breathwork comme la cohérence cardiaque pour relaxer mon système nerveux. À 22-23 ans, la cicatrice de mon visage disparaît, les crises sont moins fréquentes. Aujourd’hui, il m’arrive encore d’avoir des crises, au moins 1x/mois, parfois les démangeaisons m’empêchent encore de dormir même si j’arrive à mieux les gérer.
GESTION DE L’ECZÉMA
Quand je vois une nouvelle plaque, je n’applique pas tout de suite un produit, j’attends de voir comme elle évolue et j’essaye de prendre soin de moi (activités plaisantes, danser en free-style chez soi, repos +++). Si elle perdure, je fais aussi mes crèmes pour hydrater ma peau au quotidien lorsque je n’ai pas de crise, voici la recette :
- 50 ml de beurre de cacao
- 30ml d’huile de camomille ou huile de canola
- 20g de cire d’abeille
- 20 gouttes de vitamine E
Faire fondre les 3 premiers ingrédients ensemble au bain-marie. Puis hors bain-marie, ajouter la vitamine E. Faire couler le liquide dans des moules avant de les mettre au frigo. Si je vois que l’eczéma dure plus de 1 semaine, je fais un soin en bioénergie quantique (Yannick Vérité créateur de l’école de la Bioénergie quantique et formateur de thérapeutes).
faire son diagnostic de peau
1 mois pour calmer sa peau
Quels sont tes conseils anti-grattage ?
La visualisation m’a beaucoup aidé. Je choisis un endroit confortable, calme et sécurisant. Je ferme les yeux et je respire: à l’inspiration, j’imagine que je rassemble une belle couleur bleue et froide, à l’expiration, j’imagine qu’elle se diffuse dans tout mon corps jusqu’à transpirer par les pores de ma peau. J’imagine cette couleur bleue comme de la lumière qui guérit. J’utilise cette stratégie chaque fois que je sens une crise arriver. Les massages donnés par mon copain ou par moi-même m’aident aussi énormément. Toucher ma peau lorsqu’elle est en crise, lui envoie le message que je l’aime et contribue à l’apaiser. J’accueille l’eczéma, je ne suis plus dans le rejet. Enfin, parler à mon corps reste très important. Je lui dis que j’ai compris son message lorsque je l’ai identifié et que je vais faire de mon mieux pour remédier au challenge que je vis.
Quel a été ton meilleur allié dans ton combat avec l’eczéma ?
Le soutien de mes proches et de mon copain. Ma famille s’est toujours rendue disponible et à l’écoute lorsque je me sens découragée, je me donne le droit de pleurer et d’exprimer tous mes sentiments. Mon copain ne m’a jamais jugé et me démontre beaucoup d’amour même lors de mes crises où je ne peux plus m’arrêter de gratter. Je me sens légitime d’être aimée, même avec de l’eczéma. Autre immense allié : la routine matinale et en soirée. Après 1 an de pratique de breathwork, visualisation, gratitude, étirements, activités corporelles, je vois de nombreuses différences : ma peau est plus souple, moins tendue, moins rouge, les crises diminuent.
Qu’est-ce qui t’a le plus marqué dans ton combat avec l’eczéma ?
Ce qui me marque toujours c’est la capacité de ma peau à changer rapidement et à se régénérer. L’impermanence de l’eczéma le place comme un symptôme et non comme une caractéristique physique.
Comment gères-tu tes émotions au quotidien ?
J’ai fait plusieurs programmes et lectures en développement personnel qui m’ont aidé à trouver des ressources. J’aime beaucoup Yannick Vérité, Julie Laroche, Laurent Gounelle entre autres. Je continue à faire des suivis avec une thérapeute formée en bioénergie quantique. La spiritualité m’aide aussi beaucoup dans mon quotidien.
Quel est selon toi ce qui influe le plus sur l’autre ? Les émotions sur les émotions ou l’eczéma sur les émotions ?
Mes émotions influencent le plus mon eczéma.
Pour toi la phrase qu’il ne faut jamais dire à un eczémateux ?
‘’Arrête de gratter’’. Le nombre de fois que je l’ai entendue, c’est culpabilisant et inutile. La personne ne comprend pas ce que nous vivons lorsque nous sommes en crise.
QUEL EST TON ÂGE & OÙ VIS-TU?
J’ai 26 ans, j’habite au Canada depuis maintenant 4 ans.
QU'EST-CE QUI TE REND HEUREUSE DANS LA VIE?
Je suis passionnée par la découverte de soi, par la spiritualité et par la santé au sens large.
QUEL EST TON MANTRA/DICTON FAVORI ?
Rayonne ta lumière, libère ton potentiel.
QUELQUE CHOSE QUI T’A MARQUEE, ET QUE TU AIMERAIS NOUS PARTAGER (UN LIVRE? UN EVENEMENT, UN VOYAGE…)
Le livre de développement personnel auquel je pense souvent : Les dieux voyagent toujours incognito de Laurent Gounelle. C’est un livre qui fait du bien, il y a vraiment tout pour moi : une belle histoire, de l’apprentissage, des messages inspirants, de l’humour, de l’amour... à la fin de ma lecture, je me sentais pleine d’énergie, de motivation et d’envie pour mettre en place de petites actions quotidiennes afin de voir du changement sur du long terme. On y va tranquillement avec douceur et respect de soi, un pas à la fois.
LE MEILLEUR CONSEIL QU’ON T’A DONNÉ ?
Tout est possible dans la vie, tout est changement, rien n’est figé, tout se transforme et se sublime avec le temps.